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L’île de Pâques

Ses légendes et ses géants de pierre n’ont plus de secrets pour nous….Nous sommes allés sur place pour percer le mystère de Rapa Nui !

Avec une superficie de 166km2, l’île de Pâques ou Rapa Nui en polynésien, compte environ 3000 habitants contre 15 000 il y a très longtemps, principalement regroupés dans la seule ville d’Hanga Roa. Elle a été « découverte » par un Néerlandais le jour de Pâques en 1722 (d’ailleurs nous sommes également arrivés sur l’île le jour de Pâques…). Elle compte 3 grands volcans et plein d’autres plus petits.

L’île est rattachée au chili, on y parle donc espagnol. C’est pas gagné pour s’exprimer clairement pendant les quelques mois en Amérique du sud… Mais je vais essayer ! Olé !

A notre arrivée à l’aéroport, qui aurait la piste la plus longue au monde et servirait à la NASA pour des essais, nous sommes tombés sur Alpha Blondy, un chanteur de reggae ivoirien ! Alpha Blondy à l’île de Pâques, man (Pacman) *** ! Il venait de se produire en concert la veille, un événement sur une petite île !
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Nous avons passé 4/5 jours sur l’île mystérieuse avec Jean-Aymeric et Virginie, rencontrés en Polynésie. En arrivant à la ville, nous tentons de faire quelques magasins pour trouver de quoi nous sustenter…et c’était pas gagné ! Certains étalages sont vides et on ne trouve pas grand chose…On a déjà notre dose d’empanadas !

Le village à Orongo

Nous avons commencé par une rando vers le volcan Rana Kau situé près de la mer, en étant suivis par 3 chiens du début à la fin ! – Il y a beaucoup de chiens errants partout- Le cratère est superbe avec un lac à l’intérieur. On aperçoit aussi d’autres volcans au loin sur l’île.
Nous continuons vers le village Orongo avec ses maisons traditionnelles en pierres, basses avec de minuscules portes (comme celles des hobbits ^^) . On y observe quelques pétroglyphes, plus ou moins bien conservés mais tout de même impressionnants. A côté du village se trouve un îlot, où était célébré la cérémonie de l’homme-oiseau, une compétition assez spéciale….Des hommes y étaient envoyés pour un temps indéterminé. Le but : être le premier à trouver un œuf (de Pâques)*** . Le gain : être roi sur l’île ! ils vouaient un culte à « l’homme oiseau ».

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En savoir plus sur les Moai…

Puis, direction le musée de la ville pour en apprendre plus avant de découvrir les célèbres mégalithes aux visages particuliers, les moai. Nous y avons appris beaucoup de choses que je vais essayer de vous résumer.
– Certaines personnes tendent à croire que la pierre utilisée pour les moai ne se trouve pas sur l’île. D’où le mystère… Un hôte de Polynésie nous en avait parlé et nous avait expliqué que cette pierre se trouverait sur des îles polynésiennes…. Or, il n’en n’est rien ! Les moai ont bel et bien été taillés sur place dans une carrière !!! Nous l’avons d’ailleurs visitée, je vous en parle plus tard.

-Diverses théories existent sur la façon de procéder pour élever les moai, pesant plusieurs tonnes. La plus probable serait celle où on utiliserait des rondins de bois pour faire rouler la statue posée sur une plateforme. Une fois arrivée au lieu prévu, le moai serait déposé dans un trou creusé pour le relever. Certains ont des « chapeaux » ; à l’aide d’un talus de pierres amassé devant le moai, on faisait rouler le chapeau jusqu’à sa tête.

– les moai ont une fonction commémorative, commandés par les descendants des chefs de clan. Leur taille montre l’importance des ancêtres donc le pouvoir des clans.
– A force de vouloir montrer qui a le plus grand (comme quoi, l’homme évolue peu avec le temps !) moai, symbole aussi de pouvoir et de prestige, et  les aliments et le bois se faisant rares, une guerre entre les clans a éclaté pour s’assurer le contrôle des ressources.
Les tribus s’amusaient à les faire tomber comme des dominos ou à les décapiter. Certains d’entre eux n’ont pas été restaurés et sont restés face contre terre, les pauvres.

– Le nombre de géants de pierres recensés s’élève à 887 . « Seuls » 288 sont érigés sur un socle, bien qu’on ait l’impression d’en avoir vu moins que ça. 400 se trouvent encore à la carrière !!! et d’autres sont en cours de transport vers un socle…Allez, encore quelques chiffres encore impressionnants : le plus grand s’élève à 21,60 mètres pour un poids de 180 tonnes ! Mais il n’a pas été transporté jusqu’à un socle. Le plus grand sur socle mesure 10m et le plus petit fait 1,10m (les bras pas levés).

Voilà, maintenant vous savez (presque) tout sur les Moai et leur histoire !

La B.A

Nous avons participé à une journée de bénévolat organisée par CONAF. Non, ce n’est pas une insulte en espagnol mais le nom de l’association qui défend la préservation de l’île de Pâques. Le but était de planter des arbres pour la reforestation de l’île qui a été déforestée par les ancêtres (là encore, plusieurs théories que je vous épargne) et de sensibiliser les futures générations sur les problématiques de l’île. Pas mal de touristes et une classe de collégiens participent au projet pour sensibiliser au problématiques de leur île.
Nous avons commencé par une longue marche autour du volcan dans la zone non fréquentée de Poike tout à l’est de l’île, où il n’y a rien tout autour de nous à part la mer bleue sur laquelle se reflète le blanc des nuages, l’herbe, les volcans…
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Puis nous sommes partis planter nos petits arbres qui nous attendaient bien sagement à côté de leur trou et de leurs fertilisants. C’était marrant de voir aussi les jeunes pousses des années précédentes prendre forme. En 30 minutes, tout le boulot avait été abattu et nous avons pu rejoindre le lieu du pique-nique pour un poulet au barbec’.
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Beautés du ciel

Les couchers ou levers de soleil sont un incontournable ici parce que les Moai sont dos à la mer, on peut ainsi voir leur visage, et ils sont le plus souvent tout près de l’océan…
Au spot du coucher de soleil, il y a 4 Moai côte à côte et un autre tout seul « tahai » qui est le seul mégalithe aux yeux blancs et rouges (restauré avec reconstitution des yeux).
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Pour le lever, ça se passait à l’endroit où les Moai sont les plus nombreux et du coup c’est le plus impressionnant. A Tongariki, ils sont 15 sur 150 m de long. Ils ont été restaurés suite à un tremblement de terre. Le lever de soleil était un moment fort ! On en a aussi profité pour jouer avec les silhouettes des géants de pierre qui mesurent ici jusquà 4 mètres de haut !
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Tour de l’île

Nous avons loué une voiture avec nos compères français pour faire un petit tour sur l’île.

– Un séjour à l’île de Pâques ne serait pas complet sans la visite à la carrière Rano Raraku, là où étaient taillés les Moai. L’endroit est impressionnant. On en visite l’extérieur, où les moai sont disposés un peu partout sur la colline, certains plus ou moins enfoncés dans le sol, et on en voit d’autres encore fixés à la pierre de la carrière.
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L’un d’entre eux est unique : il est agenouillé et lève la tête vers le ciel.
Certains sont différents avec les traits plus fins, le nez plus sculpté, les lèvres plus avancées comme pour une « duck face » !
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– Nous avons observé des pétroglyphes d’animaux marins, plutôt très bien conservés.

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– Anakena est la seule plage de sable blanc de l’île. A quelques dizaines de mètres de l’eau, plus en hauteur, une plateforme de 7 moai trône. Et particularité, ils sont nombreux à avoir un chapeau dont celui tout à gauche qui nous a fait penser à la coiffe de Napoléon.

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– Plusieurs sites montrent des Moai renversés pendant les guerres tribales et non restaurés. Ils apparaissent « décapités » : alors que le Moai est taillé dans un seul bloc, la tête est ici séparée du corps.

– La plateforme d’Akivi est la seule à l’intérieur des terres. Elle est constituée de 7 moai, les seuls ayant le regard dirigé vers la mer.

– La carrière du volcan Puna Pau servait à l’extraction des chapeaux de tuf rouge des statues. On peut encore voir les pierres circulaires rouges dans le cratère du volcan.
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– Nous avons même fait une activité champêtre avec la cueillette des goyaves. Virginie et Jean-Aymeric nous ont appris à les reconnaître mûres et hop c’était parti pour une petite cueillette à la sauvette ! Ce n’était pas la saison mais certaines étaient vraiment miam !

– L’île compte aussi plusieurs réseaux de grottes. Cyril s’est aventuré dans l’un d’elles par une entrée étroite dans le sol, et à la fin, une « fenêtre » s’ouvre sur l’océan et sur le flanc des falaises.

Plic, Ploc…

Nous avons bien fait de ne pas faire ce circuit en vélo…. La pluie nous a rattrapé dans l’après midi alors que nous visitions un site. On venait de se moquer gentiment de 2 personnes qui étaient à pied / en stop quand il s’était mis à pleuvoir la première fois puis plus tard, on s’est retrouvé à courir sous la pluie battante pour regagner la voiture au plus vite ! Trempés mais amusés !

Le dernier jour, il a tellement plu que certaines rues étaient inondées, on ne pouvait pas passer. Il n’y avait pas de taxis dans la rue, alors on a pris notre courage à deux jambes et on a couru sous les trombes d’eau ! Malgré le sèche-cheveux de la chambre (alléluia !), certaines affaires ont mis 2 jours à sécher… Le soleil a fait son retour à notre départ, le sale petit chenapan…

*** Je décline toute responsabilité quant à ces deux blagues !!!

Bisous à vous tous, rendez-vous en Amérique du Sud pour le prochain épisode !

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