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Le Pérou

« C’est pas le Pérou… » Et si justement, ça y est, je suis au pays des Incas !

Le Titicaca, le retour

Il n’est malheureusement pas possible d’aller directement des îles boliviennes aux îles péruviennes du lac Titicaca, il faut passer par un poste de frontière terrestre. J’ai donc pris un bus depuis Copacabana en direction de Puno au Pérou.

Je ne comptais pas passer trop de temps sur les îles péruviennes qui sont réputées moins belles que leurs voisines. Un membre de l’équipage de bus m’a fait son petit numéro pour me recommander un hôtel, d’habitude je ne suis pas très réceptif à ces baratins mais les prix étaient intéressants et ça me simplifiait la vie… en 5 minutes je me retrouve donc avec un hôtel réservé à Puno, un bateau pour visiter les îles Uros et même un bus « touristique » pour aller de Puno à Cusco.

Je ne vais pas trop m’attarder sur Puno qui ne présente pas grand intérêt… Comme partout au Pérou il y a la place centrale : la plazza de armas avec une belle église. J’ai mangé par contre mon premier alpaga dans un super restaurant justement sur la place principale miam miam (bien meilleur que le lama).

Je suis parti assez rapidement faire une excursion sur les îles Uros. Ces îles flottantes portent le nom du peuple éponyme disparu au milieu du 20ème siècle. Elles sont aujourd’hui occupées par les indiens Aymara qui perpétuent la tradition Uros mais à des fins touristiques.

Il s’agit donc malheureusement d’un Disneyland aquatique : les touristes débarquent par groupe de 30 sur les îles et sont accueillis par des danseurs indigènes, qui ne dorment d’ailleurs même plus sur ces îles et qui rentreront sur la terre ferme une fois les touristes repartis. Malgré tout ça vaut quand même le coup car les îles Uros sont différentes des autres îles flottantes que j’avais pu voir en Asie par exemple.

Le lendemain je suis partie pour Cusco dans un bus touristique « Inka Express ». C’est à peu près deux fois plus cher qu’un bus normal et nous avons mis 10 heures au lieu de 7 mais nous sommes arrêtés le long de la route à 4 reprises pour visiter des sites touristiques :

– Le musée Alcra à Pukara. Beaucoup de poteries pré-incas et j’ai pu voir aussi des momies de corps dont la tête avait été déformée (signe d’appartenance à une classe sociale élevée). Roswel, on t’a reconnu !
– La pause déj avec un buffet péruvien
– Le site archéologique de Raqchi. J’ai eu de la chance en plus de la visite des ruines, j’ai pu assister aux célébrations de la fête annuelle du village.
– La très belle église de Andahuaylillas. Elle est décorée par de nombreuses peintures et est d’ailleurs surnommée la chapelle Sixtine d’Amérique (bon honnêtement c’est un peu exagéré ^^).

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Cusco et ses alentours

Cusco est réputée pour être la ville la plus agréable du Pérou et elle a tenue cette promesse ! On trouve dans le centre ville un nombre incalculable de musées et d’édifices religieux. Il y en a tellement qu’un pass est proposé (et quasiment obligatoire), il permet de visiter les sites principaux (mais il est cheeerrrrrrrr). Je ne vais pas citer tout les musées et églises visités mais j’ai particulièrement aimé deux d’entre eux :
– La cathédrale de Cusco. C’est peut-être la plus belle église que j’ai vu pendant mon tour du monde.
– Le musée Qorikancha. Aussi appelé temple du soleil, il représentait le lieu le plus sacré de l’empire inca.

La culture c’est bien, manger c’est bien aussi… alors combiner les deux c’est encore mieux ! Et oui je n’ai pas perdu le nord et j’ai également fait le musée du chocolat (hummmm le chocolat au chili…) et le musée du Pisco (les cocktails étaient un peu chers pour le Pérou mais ils étaient hyper bons !). Sur la photo je suis avec Swann et Damien que j’ai retrouvé à Cusco et que j’avais déjà croisé à la Paz à la route de la mort. Je tiens aussi à les remercier pour la photo de couverture de cet article que je leur ai honteusement volé.

Pendant les quelques jours que j’ai passé à Cusco, il y avait tous les jours une fête sur la place principale avec des défilés en costumes traditionnels. Apparemment il s’agit de l’anniversaire de Cusco, mais les péruviens ne se contentent pas de le célébfer une seule journée, non ils le font pendant tout le mois de juin ! Du coup il y avait vraiment une bonne ambiance dans la ville et il y avait même des stands pour goûter les spécialités péruviennes pour 1 ou 2 euros (miam le ceviche, miam le lomo saltado, miam le cochon d’inde…).

J’ai d’ailleurs voulu prendre une photo en hauteur du défilé en grimpant sur un lampadaire et là craaaaaaaccc mon poignet… ma blessure au ligament de la main faite en Bolivie n’était pas encore assez guérie… Je ne suis toujours pas allé à l’hopital (je suis têtu ^^) mais j’ai croisé par la suite un médecin coréen et un kiné français et les deux ont confirmé que ce n’était « que » un ligament déchiré et qu’il fallait juste du temps de récupération. J’ai donc du garder un bandage sur ma main gauche pendant une vingtaine de jours…

Je suis partie ensuite une journée avec Swann et Damien pour explorer les ruines autour de Cusco. Deux colectivos plus tard, nous voilà à une dizaine de kilomètres de la ville sur le site le plus éloigné. Nous retournons ensuite en marchant vers la ville en visitant successivement les 4 sites de ruines incas : Tambomachay, Pukapukara, Qenqo et Sacsayhuaman. Les trois premiers sites ne sont pas inoubliables même si j’ai bien aimé voir l’autel des shamans dans une grotte du temple de la lune, par contre Sacsayhuaman est assez impressionnant. Cette immense forteresse inca a la forme d’une tête de puma. Plus de 20 000 hommes ont travaillé pendant plus de 50 ans à sa construction.

Je suis également allé à Ollantaytambo un des sites de la vallée sacrée. Située à 75 kilomètres de Cusco (ça commence à faire là…), il s’agit là aussi d’une grande forteresse inca ou plutôt  d’un des seuls vestiges de l’architecture urbaine inca avec ses bâtiments, ses rues et ses patios.

J’ai décidé de ne pas voir d’autres ruines de la vallée sacrée (Pisac…) car je commençais à être « ruin out ». Je suis par contre allé voir  les salines de Maras qui abritent des centaines de bassins suspendus en terrasses sur les flancs de la montagne. Encore exploitées aujourd’hui par environ 800 familles, les salines datent de l’époque pré-inca. Je me suis également rendu à Moray. Le site se présente comme un amphithéâtre et est constitué de plusieurs terrasses disposées en cercle concentriques. En fait il s’agissait d’un centre de recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de culture. La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents.

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Le Machu Picchu

J’avais gardé les meilleures ruines pour la fin, il était temps pour moi de me rendre au fameux Machu Picchu, l’une des 7 nouvelles merveilles du monde.

Je me suis fait plaisir en choisissant la solution la plus onéreuse et la plus simple pour aller au Machu Picchu : le train. Après une nuit passée au pied du Machu Picchu à Aguas Calientes, j’ai pris le premier bus à 5 heures du matin pour arriver pour l’ouverture du site. Et ça valait le coup de se lever tôt car j’étais parmi les premiers à rentrer sur le site et j’ai pu voir le Machu Picchu complètement désert ! (à part 1ou 2 lamas). Je suis monté immédiatement à la hutte du gardien pour avoir la fameuse vue sur le site (celle que l’on voit sur quasiment toutes les photos). J’ai ensuite filé à l’entrée du Huayna Picchu car le site est accessible uniquement sur réservation et mon créneau de réservation était de 7 à 8 heures. Il faut compter environ 1 heure en passant par d’étroits escaliers incas, quelques grottes et des échelles pour finalement arriver au sommet du Huayna Picchu et avoir une autre magnifique vue sur le Machu Picchu (sur l’autre versant cette fois).

Je suis retourné ensuite sur le Machu Picchu pour visiter les différentes zones du sites. Abandonnée lors de l’effondrement de l’empire inca, Machu Picchu est considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca et j’ai pu y visiter à la fois les zones urbaines et les zones agricoles.

Je suis allé ensuite voir un pont inca à environ une vingtaine de minutes du site principal. Le pont est impressionnant car construit au bord de la falaise.

Pour terminer mon tour du Machi Picchu je suis allé à la porte du soleil, l’une des entrées du site pour les incas qui se situe à environ 1 heure de marche des ruines du Machu Picchu.

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Le parc national de Manu

En route pour la forêt amazonienne ! J’ai décidé de m’aventurer dans la jungle du parc national de Manu car le site est relativement proche de Cuzco (8 heures de routes). Enfin s’aventurer c’est un grand mot car je suis parti là bas pour faire un trek guidé de 4 jours / 3 nuits. Malheureusement même si 4 jours ça peut paraître long, c’est trop court pour s’aventurer dans le coeur de la jungle car les déplacements se font vraiment lentement, je suis donc principalement resté dans la cloud forest (c’est aussi une jungle, mais en altitude).

Sur le chemin vers la jungle, nous nous sommes arrêtés à plusieurs reprises, notamment pour voir des anciennes tombes pré-incas et surtout pour photographier les singes et les oiseaux que nous croisions.

Nous avons passé notre première nuit dans un village et une fois encore il y avait des festivités ! Cette fois-ci c’était un concours de danse…mais bon on était plus proche d’une spectacle de fin d’année d’école primaire que de « Danse avec les stars ».

Le jour d’après nous avons commencé la journée en nous promenant dans une plantation de coca, le Pérou est le troisième producteur derrière la Colombie et la Bolivie.

Nous avons pris ensuite un bateau pour pouvoir accéder au refuge au cœur de la jungle, qui sera notre logement pour les deux dernières nuits. Nous avons ensuite beaucoup marché pour essayer de croiser des animaux, mais nous n’avons vu que des oiseaux et des singes (les jaguars et les pumas, ça sera pour la prochaine fois). Nous avons aussi faire une marche nocturne pour voir les insectes/araignées.

Le dernier jour, nous nous sommes promenés en barque dans la rivière et nous avons pu apercevoir un crocodile.

Sur le chemin du retour nous nous sommes arrêtés dans un centre de soin pour animaux blessés et j’ai pu également y voir un fourmilier et un tapir.

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Arequipa

Arequipa est la deuxième plus grande ville du pays après Lima mais reste 10 fois plus petite que sa grande sœur. Le centre ville historique est assez compacte et comme pour Cusco, c’est assez agréable de se promener dans les rues à l’architecture coloniale et de voir les nombreuses églises.

Je n’avais qu’une journée pleine pour visiter Arequipa donc je me suis concentré sur les trois sites touristiques les plus importants de la ville :

– La cathédrale d’Arequipa. J’ai eu le droit à une visite guidée privée de la cathédrale et c’était assez intéressant de pouvoir monter sur le toit de la cathédrale, de connaître son histoire et de voir les nombreux objets religieux exposés au sein de son musée. C’était particulier aussi car ce même jour c’était la célébration à Arequipa du Corpus Christi, une grande fête était en préparation sur la place principale de la ville, et donc le musée grouillait d’hommes d’églises qui prenaient les objets exposés pour les utiliser lors de l’événement.

– Le couvent Santa Catalina. Il s’agit probablement du couvent le plus beau que j’ai vu pendant ce voyage, en tous cas c’est sur que c’est le plus impressionnant ! Il occupe tout un pâté de maison dans la ville pour une surface de plus de 20 000 m². Il hébergeait à l’époque 450 religieuses. Le couvent est si vaste qu’il est semblable à une petite ville avec ses rues, ses jardins, ses cloîtres et ses parcs. C’est d’autant plus agréable de s’y promener car il est très coloré avec de nombreux murs oranges et bleus.

– Le musée de la princesse Juanita. Ce musée permet de voir tous les objets trouvés lors de l’expédition qui a permis de trouver la momie Juanita et la visite du musée s’achève justement avec la momie elle même.
Il y a eu une éruption volcanique en 1995 sur un des volcans à proximité d’Arequipa qui a provoqué une fonte partielle du glacier. Une équipe d’archéologues est donc partie explorer le volcan en empruntant un ancien chemin inca et ils sont tombé par hasard sur une momie d’une jeune fille qui avait été conservée par la glace et n’avait été exposée qu’une quinzaine de jours au soleil après l’éruption. La momie était donc  en parfait état (sauf la tête car le voile qui la protégeait s’est déchiré pendant la chute et la tête a donc été exposée au soleil). La momie était celle d’une jeune fille d’environ 14 ans sacrifiée en haut de la plus haute montagne pour calmer la colère de dieux. Elle a été surnommée princesse Juanita pour ses origines nobles.

Pour me remettre de toutes ces visites je suis allé manger avec deux autres français en haut d’un mirador. Comme à l’accoutumé les portions péruviennes sont énormes, mêmes pour la boisson j’avais demandé un verre de chicha morana (boisson à base de mais rouge) et le verre était tellement gros que je devais le tenir à deux mains pour boire. En tous cas les quelques kilos que j’avais pu perdre en Asie, je les ai repris en Amérique du sud ;)

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Le canyon de Colca

Le canyon de Colca, profond de 3400 m, se situe au nord d’Arequipa, il est considéré comme le canyon le plus profond du monde.

Notre premier arrêt sur la route a été le mirador naturel « Cruz del Condor » d’où l’on peut voir planer des… condors (merci captain obvious). C’est sympa des les voir mais c’est blindé de touristes car toutes les excursions de la région passent par là.

Passons ensuite au chose sérieuse avec trek de 3 jours / 2 nuits dans le canyon ! Le trek est assez facile au final car nous n’avons que 4 heures de marche par jour. Le premier jour il s’agit uniquement de descente dans le canyon, la seule difficulté est le soleil qui tape assez fort. On arrive à temps dans un village et j’arrive à négocier avec le guide pour pouvoir regarder le match de foot France – Suisse dans la maison d’une des familles . On était 3 français et 2 suisses à regarder le match, et vu le nombre de but, il y avait une bonne ambiance (enfin surtout pour les français).

Le deuxième jour était assez facile avec 4 heures de marche sur du plat par contre le troisième jour, il a fallu remonter 1200 mètres de dénivelé donc nous nous sommes levés à 5h du matin pour faire l’ascension avant le lever du soleil.
Sur le chemin du retour en bus nous nous sommes arrêtés dans une source d’eau chaude ahhhhh ça faisait du bien quand même après ces efforts.

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Lima

Je n’ai passé qu’une journée à Lima, je me suis concentré sur le centre historique de la ville. Le centre possède quelques beaux édifices mais la ville est tellement étendue que je la trouve vraiment moins sympa que Cuzco ou Arequipa. J’ai quand même visité deux couvents, des catacombes et un parc aménagé sur les ruines de l’ancien mur d’enceinte de la ville.

Je voulais aussi faire le musée de la répression mais il était fermé car il y avait une manifestation contre l’union civile pour les homosexuels. On retrouvait un peu le même genre de slogan qu’on avait eu en France avec le mariage pour tous :)

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Au final, j’ai vraiment été très agréablement surpris par le Pérou, peut-être parce que j’en attendais pas grand chose (contrairement à la Bolivie dont j’avais eu de très bon échos). La nourriture est vraiment très bonne (c’est important quand même hein), il y a énormément de très beaux monuments religieux, beaucoup de musées et un background historique très riche.

Je regrette un peu de ne pas y avoir prévu plus de temps et de ne pas avoir pu faire le nord et notamment la cordillère blanche. Ça sera pour un prochain voyage :)

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