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La Polynésie Française

Ahhhh la Polynésie Française, ses plages de sable blanc, ses lagons paradisiaques, ses vahinés… On en attendait beaucoup et c’était aussi notre break entre l’Asie et l’Amérique du sud. Est-ce qu’elle a tenu toutes ses promesses ?

Nous avons préféré ne pas nous attarder sur Tahiti et aller aussi vite que possible visiter d’autres îles parmi les îles-sous-le-vent. Nous avons également évité Bora Bora qui a perdu un peu de son charme en devenant si marquée par le tourisme.

Nous avions croisé au Japon une famille de métropolitains qui avait vécu quelques années en Polynésie et ils ont pu nous donner quelques précieux conseils pour nous aider à choisir les îles que nous allions visiter (dont éviter Tahiti qui n’a rien de spécial) : Moorea, Tahaa et Maupiti

Moorea

Moorea est tout près de Tahiti et le vol pour y aller ne dure que…4 minutes. Les avions qui assurent les liaisons intérieures dans les îles sous le vent sont des avions de 60 places max. Ca fait toujours bizarre de monter dans l’avion sans un escalier spécial ou une passerelle et de voir les bagages déchargés à la main à l’entrée de l’aéroport (pas de tapis roulant).

Arrivé à Moorea, il n’y a pas de bus partant de l’aéroport pour se déplacer dans l’île qui fait quand même 60 km de périmètre. Nous avons donc partagé un taxi avec un autre couple de français Jean-Aymeric et Virginie (avec qui nous avons passé plusieurs jours en Polynésie et sur l’île de Pâques) pour nous rendre au camping Nelson (et oui je sais ça fait rêver comme nom) à l’autre bout de l’île.

Le propriétaire est un peu taciturne mais le camping est économique et situé évidemment au bord d’une belle plage de sable blanc (que pépé Nelson devrait quand même ratisser de temps en temps…).
Comme c’est le seul hébergement économique de l’île, nous y avons croisé beaucoup de personnes faisant  le tour du monde. Nous avons donc pu  échanger quelques conseils sur nos itinéraires et échanger des souvenirs communs sur la Nouvelle-Zélande par exemple.

Nous sommes toujours un peu réticents pour faire des excursions en groupe mais malheureusement c’est obligatoire pour voir certains poissons. Nous sommes donc partis une journée longer le nord de l’île pour voir ses deux baies et surtout pour nager avec les raies et les requins ! Il y avait deux bateaux, on devait être une quarantaine mais les raies et les requins étaient tellement nombreux qu’il y en avait pour tout le monde ! L’excursion s’est achevée avec un délicieux repas sur un motu (motu est le mot polynésien pour désigner un îlot) avec démonstration de cassage de noix de coco, fabrication de lait de coco en live et dégustation (ah là je vous fait rêver!) et les multiples façons de s’habiller avec un paréo. C’était marrant !

Après une journée restés enfermés à cause de la pluie nous avons loué une voiture pour faire le tour de Moorea. La location a été plus compliquée que prévue car un gros ferry avait amarré ce jour là et les touristes fraîchement débarqués avaient loué la quasi totalité des scooters et des voitures de l’île ! Nous avons donc du faire dû stop pour rejoindre une agence de location qui avait encore une voiture de disponible.
Notre premier arrêt a été l’hôtel InterContinental qui propose de venir observer et apprendre des dauphins. Nous sommes arrivés quand une démonstration commençait et c’était mignon tout plein de voir les dauphins jouer avec son dresseur, faire des sauts et laisser les touristes dans l’eau lui faire un bisou !
Nous sommes allés ensuite dans un lycée agricole goûter des confitures de corossol, de passion, de goyave et de citron vert entre autres. On en a profité pour goûter une glace à la fleur de Tiaré miaaammmmm!
Enfin nous avons visité une usine de jus de fruit (et oui on est des goinfres) où nous avons siroté un jus de mangue, une liqueur de coco, et pour finir une liqueur de gingembre (berk).

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Tahaa

La deuxième île de notre séjour en Polynésie est Tahaa. Pour nous y rendre nous avons dû dans un premier temps atterrir à Raiateia puis ensuite prendre un bateau pendant 1 heure pour rejoindre Tahaa.

Nous avons logé dans une pension tenue par des ex-métropolitains. Nous étions contents d’avoir notre terrasse et notre salle de bains privée. Nous pouvions également aller sur le ponton de la pension pour aller se baigner. Et oui on ne s’y attendait pas mais il n’y a aucune plage sur Tahaa ; pour voir des plages paradisiaques il faut aller sur les motus en périphérie de l’île…

Autre petite déconvenue, la pension ne permettait pas de se faire à manger et il n’y avait pas de roulottes à proximité, on avait l’air malin avec nos 3 kilos de pâtes et toutes nos conserves… Heureusement, il y avait une pizzeria sur l’île qui livrait à domicile ^^

Nous sommes allés en bateau sur le motu, d’où on y voit Bora Bora, pour profiter de sa plage de rêve et nous avons surtout pu nager dans le jardin de corail. Pour parcourir ce jardin il faut remonter l’île quasiment jusqu’au niveau du récif puis se laisser porter par le courant entre les coraux. Le jardin de corail peut ressembler à un labyrinthe et comme il n’y a pas beaucoup de profondeur et que les coraux sont coupants, il fallait y aller mollo mollo mon coco.
Il y a plusieurs sortes de coraux et surtout une multitude de poissons colorés (il y a une centaine d’espèces de poissons) ! Florine est même passée à côté d’une murène qui sortait de son trou et au hurlement qu’elle a poussé je pense que la moitié de l’île en a été informée.
On a eu la chance de pouvoir faire du snorkeling dans de beaux endroits (Maldives, Malaisie, Thaïlande…) et je crois que ce jardin de corail est le plus bel endroit qu’on ait vu pour le snorkeling.

Nous nous sommes ensuite baladés vers l’hôtel de malade du motu, le seul hôtel Relais& châteaux de Polynésie, avec les chambres sur pilotis, hamac, bar au bord de la piscine…La carte postale !

Nous avions vu que faire du stop marchait bien en Polynésie et c’est donc ce que nous avons fait pour visiter Tahaa. Les polynésiens sont très gentils s’arrêtent quasiment systématiquement pour nous prendre, le seul problème c’est qu’il y a très peu de circulation sur l’île… Les polynésiens étaient d’ailleurs vraiment attentionnés : une dame est venue nous apporter une noix de coco fraîche pendant qu’on attendait qu’une voiture passe, puis une personne qui nous a pris en voiture était arrivé chez elle, mais nous a quand même emmené à l’autre bout de l’île alors qu’il n’avait aucune raison d’y aller, ou encore un autre polynésien nous a proposé de nous prêter sa pirogue…

Tahaa est surnommée « l’île vanille » et nous avons donc logiquement visité une plantation de vanille « à l’ancienne ». Pas de tuteur en béton, pas de serre, pas d’engrais, tout était cultivé manuellement et dans les hauteurs de l’île. Pas facile d’obtenir la vanille dans ces conditions car il y a des règles strictes à respecter pour qu’elle pousse bien. On a craqué et on s’est ramené un petit pot de vanille bio en poudre… (roh les boboooooo)

Nous sommes ensuite allés voir une perleraie, on nous a expliqué tout le processus de fabrication de la fameuse perle noire de Tahiti et des nacres. Le processus est très long et complexe. Bon pour la couleur, c’est juste lié à l’espèce de l’huître et c’est en fait juste une pellicule de couleur. Pour le reste, ça dépend du talent du greffeur mais aussi de la réaction de l’huître à la greffe. Pour avoir des grosses perles, il faut faire plusieurs greffes successives sur 4 ans et cela ne réussit que dans 5% des cas (d’où le prix…).

Nous avions essayé une première fois de faire une randonnée à travers les arbres fruitiers au cœur de l’île mais il s’était mis à pleuvoir des trombes et nous nous sommes abrités sous des feuilles de bananier avant de rebrousser chemin. Je suis quand même retourné la faire seul (Florine avait mal au pied) et ça valait le coup car ça donnait un petit aperçu de la vie agricole des polynésiens.

Fidèle à la tradition, Florine a voulu visiter une école le dernier jour. Cette fois-ci c’est à mon tour de l’abandonner car le départ pour l’école était à 7h00 du matin ^^ Après un petit moment de flottement au début car le directeur n’était pas à l’école ce jour-là, Florine a eu la chance d’assister à une démonstration privée d’Orero à l’école par deux des élèves. L’Orero est pratiqué dans la plupart des écoles de Polynésie, il s’agit d’un art oratoire et expressif où les élèves déclament avec fierté leur île, leur archipel, leur héros, dans leur langue polynésienne d’origine. Florine a été impressionnée… Et la fille qui lui a fait la démonstration était d’ailleurs la représentante de Tahaa au concours inter-îles d’Orero. Et devinez quoi ? En regardant les nouvelles à Tahiti quelques jours plus tard, on a vu qu’elle avait remporté le concours pour la 2e fois !

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Maupiti

Maupiti a la réputation de ressembler à ce qu’était Bora Bora il y a 20 ans. Et c’est effectivement ce que nous avons vu durant notre atterrissage sur l’île avec les interminables lagons bleu turquoise. On atterrit d’ailleurs sur un motu et la piste est entièrement au bord de l’eau.

Ludo, le propriétaire de la pension, est venu nous chercher en bateau pour nous emmener sur l’île principale. Il n’y avait qu’une seule plage sur l’île et elle se trouvait à 30 minutes à pied de la pension…Heureusement Ludo pouvait nous y conduire et venir nous chercher. D’ailleurs Ludo était un merveilleux hôte, il nous a conduit gratuitement sur l’île à chaque fois qu’on en avait besoin.

Nous avions pris la demi-pension (pas le choix sur cette île) et on ne le regrette vraiment pas au final car on s’est régalé ! Nous avons mangé tous les jours du poissons (au barbecue, en gratin, en sashimi, en carpaccio, au four…), de temps en temps des fruits de mer (crevettes, squilles ) et quelques légumes locaux (gratin d’uru, banane féi proche de la patate douce mais meilleure). Ludo nous a aussi fait goûté une bière artisanale fermentée (beurk) et la bière polynésienne (la Hinano).

Le premier jour, nous avons fait une excursion pour aller voir les raies mantas. Nous avons trouvé un spot où 5 d’entres elles nageaient et c’était plutôt assez impressionnant de nager à côté… elles font quand même 2 mètres de large ces bestioles ! Pendant cette excursion nous avons également fait un barbecue et bronzé sur un motu. D’autres raies plus petites sont venues au bord de l’eau pour manger le poisson qu’on leur proposait. On a d’ailleurs goûté une de nos plus grandes surprises culinaires du voyage : du lait de coco caramélisé à la pierre volcanique, un régal ! Après le déjeuner, nos hôtes ont essayé de pêcher des varos (« squilles » en français, ça ressemble aux écrevisses) mais malgré 2 heures de pêche ils n’ont réussi à en ramener que 3 pour le dîner :)

Nous nous sommes levés à l’aube le lendemain pour aller escalader aux heures fraîches le centre de l’île. Ce n’était pas toujours évident et certains passages se font à l’aide d’une corde mais ça valait le coup car arrivés en haut nous avons eu une super vue sur Maupiti !

Les autres jours nous avons profité de la plage pour nous reposer sans rien faire (ce qu’on n’avait pas tant fait que ça au final pour l’instant). Nous avons traversé  à pied le lagon avec de l’eau jusqu’à la taille pour rejoindre le motu. Ca nous a pris tout de même une petite demi-heure mais c’est agréable de traverser un lagon, on ne vas pas se plaindre hein ;)

En attendant l’avion au micro aéroport de Maupiti, nous avons pu encore profiter de cette eau magnifique et faire des photos de l’île avec une fameuse pirogue polynésienne à balancier, collier de fleurs et de coquillages au cou, comme le veut la tradition ici pour dire au revoir.

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Tahiti

Nous avions un jour de battement sur Tahiti entre notre arrivée de Maupiti et notre départ pour l’île de Pâques. Nous en avons profité pour louer une voiture et faire le tour de l’île avec Jean-Aymeric et Virginie que nous avons retrouvé ici.

Nous étions lundi de Pâques et donc malheureusement beaucoup de choses étaient fermées (dont le marché de Tahiti et les boutiques de perles), tous les tahitiens ont profité de ce jour férié pour aller à la plage. Nous avons tout de même voulu aller voir une plage de sable noir sur la côte nord de l’île. Ça nous a changé des plages de sables blancs des autres îles (et ouais je me la raconte) et ces plages noires sont assez jolies quand le soleil est à son zénith car  il brille et on dirait qu’il contient des paillettes.

Nous sommes montés ensuite au deux points de vue de Tahiti (celui de l’île et celui de la presqu’île). Ça nous a permis d’avoir une belle vue sur l’île en elle-même mais aussi sur Moorea.

Sur le chemin du retour nous nous sommes arrêtés dans un jardin d’eau  très fleuri qui détaillait en parallèle de la visite les mythes et légendes tahitiennes liés à la nature (notamment les baignades sous les cascades, qui a dit Tahiti Douche ?).

Après avoir rendu la voiture nous avons patienté de longues heures (notre vol décollait à 2h du mat) avant de nous envoler vers l’île de Pâques….le jour de Pâques !

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Au final, la Polynésie Française a été une étape très agréable et ça nous a fait du bien de nous reposer (un peu) sur des plages paradisiaques mais je ne pense pas que ça vaille forcément le coup au départ de Paris (2000 euros le billet..) car le rapport qualité/prix des hébergements n’est pas au top et on peut trouver de très belles plages aussi par exemple en Asie du sud est. Mais je ne vais pas bouder mon plaisir, nous avons quand même adoré notre séjour sur ces îles.

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