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Voyager seul

Pour être honnête, j’avais un peu d’appréhension à l’idée de voyageur seul au Laos et au Vietnam surtout que ce n’était pas quelque chose qui était prévu initialement. J’ai reçu beaucoup de messages très gentils d’encouragement mais au final ça m’a fait cogiter encore plus.
J’étais plutôt serein sur l’organisation et la planification du voyage mais je redoutais les repas et les soirées avec comme seul compagnon mon guide de voyage.

Je m’étais trompé tout du long et même si je préfère largement voyager à deux, j’ai quand même apprécié cette parenthèse pour tout ce qu’elle m’a apporté :

Les rencontres
Quand on voyage seul au final on ne l’est jamais vraiment  longtemps… Je ne suis pas forcément très avenant ou très social mais j’ai toujours rencontré facilement des gens dans les hôtels et dans les bus, parfois pour quelques heures et parfois pour quelques jours.
Pendant ce mois de voyage en solo, j’ai rencontré : 1 canadien, 1 italien, 1 australien, 1 américain, 1 singapourien,  1 caribéen, 1 belge,  1 allemand, 1 espagnol, 1 tchèque, 1 chilien, 2 coréens, 3 brésiliens, 3 hollandais, 4 japonais, 4 thaïlandais et 7 français.
Je pense que je vais pouvoir faire un remake de l’auberge espagnole ^^

Les soirées passées seules se sont donc comptées sur les doigts d’une main et j’ai plein de nouvelles connaissances chez qui je vais pouvoir squatter pendant mon voyage ahah

Les échanges
Les gens sont plus attentionnés envers les voyageurs solos. Ça m’est arrivé à plusieurs reprises de me faire offrir un verre dans un restaurant pour trinquer avec une autre table ou de partager les plats avec d’autres personnes.
Sur le chemin vers Sapa, un italien qui en revenait et qui avait peur que je ne sois pas assez couvert m’a offert sa grosse écharpe en laine. Écharpe que j’ai d’ailleurs offerte ensuite à mon tour à quelqu’un d’autre après mon trek à Sapa.

La flexibilité de l’organisation
Quand on voyage à plusieurs chaque décision, même la plus simple, doit forcément résultait d’un consensus : « Tu veux manger maintenant ? », « Tu veux manger quoi ? », « On va dans ce restaurant ou dans celui-ci ? ».
Alors que tout seul tout est plus simple, j’ai faim, je rentre dans le premier resto, je mange. Je ne suis pas sur de la route ? Pas grave si je me trompe, ma décision n’engage que moi et je ne fais pas perdre du temps/énergie à quelqu’un d’autre.

L’introspection
Même si je n’étais pas souvent seul, ça a quand même été le cas pendant quelques soirées et repas. Quand on est dans un resto et qu’on attend son plat, les minutes sont longues et du coup ça donne le temps de se poser les questions qu’on met de côté pendant le reste du voyage : Qu’est-ce que je veux faire comme job en rentrant ? Dans quelle entreprise ? Est-ce que je veux revendre l’appartement ? Changer de ville ? Reprendre un chat ?…

L’anglais
Je me débrouille en anglais mais je ne pratique jamais la langue, je parle donc avec un accent français (et c’est toujours le cas, j’ai toujours le droit à « You are french right ? » dès que j’ai prononcé  quelques mots ^^) et j’ai du mal à comprendre certains accents anglais (australien par exemple). Du coup le fait de rencontrer et de parler avec beaucoup de backpackers des quatre coins du monde m’a fait travailler mon anglais et je pense que je me suis pas mal améliorer.

Vous l’aurez compris, cette petite expérience a été enrichissante et intéressante pour moi. Je ne la referai pas forcément de si tôt car ce n’est pas dans mon tempérament de voyager seul mais je ne la regrette pas du tout !

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