L’école en Birmanie
Après la Mongolie et la Chine, nous partons à la découverte de l’école en Birmanie !
Il y a des écoles publiques et des écoles du gouvernement. Personne, pas même les enseignants, n’a su nous dire la différence entre les deux… Nous avons préféré voir une école publique.
Ecole publique d’un quartier populaire – Mandalay
Quand nous passions devant une école, nous étions surpris par le bruit : les voix des enfants qui répètent inlassablement les mêmes choses, tous en chœur… Au baccalauréat, on ne leur demande que du « par cœur », c’est pour cela qu’ils répètent après le professeur…la répétition fixe la notion !!!
On comprend aussi mieux pourquoi le niveau d’anglais ne décolle pas : ils apprennent des mots et des phrases par cœur mais ne comprennent pas les réponses si elles divergent de la réponse apprise… Les profs essaient d’enseigner l’anglais mais sans le parler eux-mêmes ! Pour la traduction, nous étions aidé par la jeune voisine qui nous avait emmené à l’école sur son scooter..à 3, à la birmane !
Where is Bryan ? devient Where is Kyaw Kyaw ?
A notre arrivée dans la première classe, nous avons été horrifiés par le bruit… On a cru qu’on ne resterez pas plus de 10 minutes ! On en revenait vraiment pas ! Et pour cause, la classe a un « mur » mitoyen mais d’un mètre de haut seulement avec la classe d’à côté, où les enfants crient leur leçon ! Impossible de travailler, un élève se bouche même les oreilles !!!
Dans cette classe de 27 élèves, les élèves se tiennent « mal » (pour nous), les pieds sur les bancs, les capuches sur la tête…
Les élèves sont très inattentifs et agités, ils vont dans le couloir pour nous observer quand nous changeons de classe…La prof ne les rappelle pas ! Alors attention, pas de généralités, certains profs gèrent mieux leur classe que d’autres, c’est comme partout.
La deuxième classe est justement plus calme, les 52 élèves nous accueillent les bras croisés. Quand nous commençons à échanger avec la maîtresse et à regarder les cahiers et les manuels, ils commencent à se lever et à se rapprocher de nous. Mais on les comprend facilement, ce n’est pas tous les jours que des touristes viennent dans leur école !
Certaines filles sont timides, (comme celle en bleu qui se cache) c’est souvent le cas en Birmanie selon les dires, mais d’autres se prêtent volontiers au jeu de la séance photo !
Les garçons de la classe suivantes sont déchaînés, mais juste contents de nous voir, et leur prof a les dents rouges à cause de la noix de bétel… pas top pour l’image du prof (la noix de bétel associée avec la chaux et la noix d’arec est considérée comme une drogue douce) !
– L’école primaire se compose de 6 niveaux.
– Les effectifs plafonnent à 60 élèves maximum : c’est déjà mieux que les 70 en Chine ! Mais parmi les classes observées, il a beaucoup de disparités. Certaines ont 27 élèves quand d’autres en ont 55…
– Ils ont des cours un peu particuliers comme les cours d’agriculture !
Nous avons aussi été surpris de voir un manuel avec une leçon sur les comportements sociaux qu’ils convient d’adopter (les birmans sont si gentils, ahhhh ça vient de là !?! ) et sur le VIH pour des élèves de 10 ans !
On s’est fait la remarque de ce « paradoxe » entre l’agitation et le manque de rigueur à l’école et le peuple birman : Les Birmans sont des gens si sympas, souriants, accueillants, ouverts… Comme quoi le lien entre le calme, la discipline, les moyens donnés à l’école, et le devenir du peuple n’est pas forcément établi….mais ça y contribue ?! ^_^