De la viande et du lait
A vrai dire on avait un peu les chocottes concernant la nourriture en Mongolie. Nous avions eu des échos assez négatifs et les descriptions du Lonely Planet donnaient parfois des hauts le cœur.
Bon je ne vais pas vous mentir et vous dire que nous nous sommes régalés les papilles mais ce n’était pas si mal dans l’ensemble !
Les mongoles ne cultivent quasiment pas de légumes mais ont en revanche 15 têtes de bétails par habitant. Si on ramène ça à l’échelle de la France, c’est comme si on avait 1 milliard de vaches ^_^ Résultat : de la viande au déjeuner et au dîner et assez peu de fruits/légumes. On avait vu dans un restaurant une phrase qui l’illustre bien : “Meat for human, vegetables for animals”.
Le mongole est gourmet, quand il veut vraiment faire ripaille, il ne se contente pas de manger de la viande à chaque repas, il faut qu’il y ait également des bons et gros bouts de gras (d’ailleurs il peu très bien avoir les bouts de gras sans la viande dans certains plats).
En général la viande (du mouton la plupart du temps mais parfois du bœuf ou du cheval) est accompagnée du quatro gagnant : pommes de terre, poivrons, carottes et choux. Le tout soit frit, soit dans un bouillon.
Nous avons aussi souvent mangé les raviolis fourrés au mouton, la version bouilli s’appelle le Buuz et la version frite le Khuushuur.
Le petit extra quand on était chez la famille nomade c’était la marmotte grillée fraîchement chassée. Je pense que c’est la viande que j’ai préférée car pour une fois elle n’était pas surcuite (bah ouais faut bien tuer les bactéries hein) et avait plutôt bon goût (ça ressemble un peu au lapin).
Il n’y a pas que la viande dans la vie d’un mongole, il y a aussi le lait ! Les mongols usent et abusent du lait à toutes les sauces. Et ils ont raison car le lait a pour vertu de rendre les dents blanches. Les pépés étaient certes édentées mais les quenottes qui leur restaient leur permettaient d’arborer un sourire ultrabright.
La boisson de base en Mongolie, c’est le thé. Attention, pas du thé avec de l’eau chaude mais du thé avec du lait de vache salé. J’étais le seul de notre groupe de 6 à avoir bien aimé et en avoir repris régulièrement.
Quand nous étions dans la famille nomade, après avoir vu la traite des juments, nous avons goûté aux spécialités laitières.
A partir du lait de jument, ils font une boisson en brassant le lait pendant deux heures. Le résultat : acide, faiblement alcoolisé et… pas bon du tout ! La tradition veut que l’on doive boire trois fois lorsqu’on est reçu pour la première fois et de prendre/donner la tasse de la main droite. Il n’y a qu’une tasse remplie jusqu’en haut (blurp), donc tout le monde vous regarde et attend le retour de la tasse pour passer au suivant ! Merci la tradition ! Bon, ce ne sont pas des monstres, ils nous ont pas forcés quand on n’en pouvait plus, mais il fallait quand même tremper les lèvres…
Idem le soir avec la vodka “Chinggis Khaan”, 3 fois ! Ouch !!! J’ai bu les trois mais Florine n’en a bu qu’un…petite joueuse !
Les familles nomades nous ont fait goûter d’autres produits laitiers :
– les produits secs à base de lait de vache. Ils fabriquent diverses choses bizarres…le goût est assez difficile à décrire. Plutôt fade pour les sticks ondulés ressemblant à des churros, et plutôt proche du fromage pour les gros blocs. J’ai aimé les deux, Florine bof bof mais avec une préférence pour les blocs, plus proche du fromage !
– Le beurre. Il se consomme à l’étape précédent celle du beurre solide. Posé en fine galette, il est sec d’un côté et crémeux de l’autre. Eh ben c’est bon !!! ça se mange sur une tartine et c’est moins fort que du beurre.
– La yaourt de lait de yak. C’est assez bon, ça ressemble à un yaourt brassé.
– Le fromage de lait de yak. Là aussi c’était assez bon, on en a mangé avec de la confiture et du beurre-galette.
Vous l’aurez compris ,il y a assez peu de chance qu’on vous mijote des bons petits plats mongols à notre retour, mais malgré tout nous avons quand même eu quelques bonnes surprises.